- malproprement
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1 ♦ Vieilli Qui manque de propreté, de netteté. ⇒ dégoûtant, sale. Enfant malpropre. Personne négligée, aux mains malpropres. Vêtements, torchons malpropres (cf. D'une propreté douteuse).2 ♦ Vx ⇒ malhonnête, obscène. Ses plaisanteries de choix, « histoires grivoises et malpropres arrivées à ses amis » (Maupassant).3 ♦ Vieilli ⇒ malhonnête. — Subst. ⇒ salaud, saligaud. Mod. Loc. Se faire jeter, traiter, renvoyer... comme un malpropre, sans ménagement. — Adv. MALPROPREMENT , 1539 . Manger malproprement.⊗ CONTR. Propre; décent, honnête.malproprementadv. D'une manière malpropre.⇒MALPROPREMENT, adv.A.— De façon malpropre, salement. Gaspard mangeait. Il mangeait assez malproprement, faisant tomber des miettes, obligé de rattraper son pain dans sa tasse avec ses doigts. Et Georges s'irritait (VAN DER MEERSCH, Invas. 14, 1935, p. 211).B.— Sans soin, sans application. Première Érinnye : Arrière! arrière! chasse-le, Électre, ne te laisse pas toucher par sa main. C'est un boucher! Il a sur lui la fade odeur du sang frais. Il a tué la vieille très malproprement, tu sais, en s'y reprenant à plusieurs fois (SARTRE, Mouches, 1943, III, 1, p. 91).C.— De façon incorrecte, indélicate. Afin d'être tout à fait entre eux, ils [les quatre inséparables] lâchèrent malproprement leurs anciens amis (BLOY, Hist. désobl., 1894, p. 66).Prononc. et Orth. :[
]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1538 « d'une façon sale » (EST.); 2. 1560 [éd.] « avec négligence, sans soin » (CALVIN, Institution chrétienne, éd. J. D. Benoit, III, 17, p. 287); 3. 1862 « de façon indélicate » (HUGO, Misér., t. 1, p. 721 : fi! c'est malproprement fait! J'ai vraiment honte de ces grivèleries). Dér. de malpropre; suff. -ment2.
malproprement [malpʀɔpʀəmɑ̃] adv.ÉTYM. 1539; de malpropre.❖♦ D'une façon malpropre. ⇒ Salement. || Cet enfant mange malproprement. || Travailler malproprement.
Encyclopédie Universelle. 2012.